La question du nombre de défibrillateurs automatisés externes à installer par salarié dans une entreprise soulève des enjeux importants en matière de santé, de sécurité au travail et de santé publique. En cas d’arrêt cardiaque, la présence rapide d’un défibrillateur peut faire toute la différence : chaque minute compte, et la chance de survie diminue de 7 à 10 % par minute sans intervention. Dès lors, comment déterminer combien d’appareils doivent être mis à disposition dans un lieu de travail ? Existe-t-il une obligation légale pour les employeurs ? Et quelles sont les bonnes pratiques à adopter?

 

1. Ce que dit la loi : obligation et recommandations

À ce jour, le code du travail français ne fixe pas un nombre précis de défibrillateurs automatisés externes (DAE) par salarié. Il n’existe donc pas de ratio obligatoire comme « un DAE pour X salariés ». Toutefois, la responsabilité d’employeur en matière de sécurité est clairement définie : l’employeur doit évaluer les risques professionnels et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et protéger la santé physique des travailleurs.

La loi n’impose pas encore l’obligation générale d’installation de DAE dans les entreprises, mais certaines structures, comme les établissements recevant du public (ERP), sont tenues d’en équiper leurs locaux, en fonction de leur classification (par exemple, les ERP de catégorie 1 à 4). Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises volontaires choisissent de s’équiper, dans un esprit de prévention et de santé publique, surtout lorsqu’elles accueillent un grand nombre de salariés ou de visiteurs.

 

2. Une question d’analyse des risques et d’organisation

Plutôt que de penser en termes stricts de « nombre de DAE par salarié », il est plus pertinent d’évaluer le besoin selon plusieurs critères :

  • La superficie des locaux : Un DAE doit être facile d’accès en moins de 3 minutes à pied depuis n’importe quel point du site. Cela peut impliquer plusieurs emplacements, selon la taille de l’entreprise.
  • Le nombre de bâtiments ou d’étages : Un seul appareil ne suffit pas pour un site étendu ou réparti sur plusieurs niveaux.
  • L’accessibilité au public : Les lieux publics ou ceux accueillant des clients (comme les ERP) doivent veiller à un accès immédiat au DAE.
  • Les profils à risques : Une entreprise avec des salariés âgés ou exposés à des contraintes physiques particulières peut avoir un besoin accru.

En résumé, il faut adapter le nombre de défibrillateurs aux risques, aux lieux d’intervention, et à la configuration des locaux.

 

3. Disposer d’un défibrillateur : pas seulement un appareil, mais un dispositif complet

Installer un DAE, ce n’est pas simplement poser un boîtier sur un mur. Il faut également :

  • Assurer la maintenance des appareils (vérification des batteries, des électrodes, du bon fonctionnement général).
  • Former des salariés aux gestes de premiers secours (même si le DAE est automatique, la connaissance du massage cardiaque est primordiale).
  • Choisir des emplacements visibles, signalés par une signalétique claire et conforme au code de la santé publique.
  • Garantir un accès rapide, sans clé ni obstacle.

Il est également recommandé d’intégrer les DAE dans les procédures d’urgence internes et d’organiser régulièrement des formations ou exercices pratiques.

 

4. Recommandations pratiques pour les emplyeurs

Même sans obligation légale stricte, un employeur soucieux de la sécurité de ses salariés peut suivre les recommandations suivantes :

  • Pour une entreprise de taille moyenne (jusqu’à 100 personnes), au moins un défibrillateur automatisé externe bien situé et visible est conseillé.
  • Pour des sites plus grands ou complexes, il peut être judicieux de prévoir un DAE tous les 2 000 à 3 000 m², ou par bâtiment.
  • En cas de rotation importante du personnel ou de forte affluence de public, un renforcement du nombre d’appareils est pertinent.

Dans tous les cas, l’installation d’un ou plusieurs DAE est un investissement à faible coût au regard des vies qui peuvent être sauvées.

 

Conclusion

La mise en place de défibrillateurs dans le monde du travail s’inscrit dans une démarche globale de prévention et de santé publique. Leur utilisation par le grand public est aujourd’hui facilitée par leur conception automatique, guidant l’utilisateur à chaque étape. Il suffit de placer les électrodes, de suivre les instructions, et le DAE décidera seul s’il doit délivrer un choc électrique.

En assurant une bonne couverture des locaux, des formations, et un entretien régulier des équipements, les employeurs participent activement à la protection de la vie de leurs salariés. C’est un geste fort de prévention, de responsabilité et de respect de la santé de tous.

Il n’y a pas de chiffre unique pour répondre à la question « combien de défibrillateurs par salarié », car chaque entreprise doit adapter son dispositif à sa configuration, à ses risques et à sa fréquentation. Ce qui compte, c’est la présence, la visibilité, et l’accès rapide aux défibrillateurs automatisés externes, assurant ainsi une intervention efficace en cas d’arrêt cardiaque, en attendant les secours. L’installation de DAE est un acte de bon sens et de protection, au cœur des responsabilités de tout employeur conscient de l’importance de sauver des vies.

N’hésitez pas à nous contacter ou à demander un devis.

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