webleads-tracker

Une étude, réalisée par des chercheurs canadiens et présentée au Congrès européen de médecine d’urgence de Barcelone le 18 septembre 2023, révèle une nouvelle inégalité entre les femmes et les hommes. En effet, quand elles sont victimes d’un arrêt cardiaque en public, elles ont 28% de chances en moins que les hommes de bénéficier d’un massage cardiaque. Or, cet écart accroît la mortalité des femmes à la suite d’un arrêt cardiaque. Et si les chercheurs ne peuvent pas expliquer cette différence de traitement, ils ont tout de même quelques idées, dont la peur de toucher les seins des femmes sans leur consentement.

Les témoins gênés de toucher la poitrine des victimes

Pour mener leur étude, les chercheurs canadiens ont analysé des données provenant de dossiers d’arrêts cardiaques ayant eu lieu en-dehors des hôpitaux, au Canada et aux Etats-Unis. Au total, ils ont étudié les cas de 39391 patients, âgés en moyenne de 67 ans. A chaque fois, ils ont regardé :

  • le lieu de l’arrêt cardiaque ;
  • l’âge et le sexe des patients ;
  • si un témoin avait pratiqué un massage cardiaque.

Il ressort de leur travail qu’au total, un massage cardiaque avait été prodigué à 54% des patients. Mais quand on regarde les chiffres dans les détails, on constate des différences entre les sexes. Ainsi, dans un lieu public, 61% des femmes sont réanimées par des témoins contre 68% des hommes. Pour expliquer cet écart, les chercheurs évoquent plusieurs raisons :

  • les témoins pourraient être embarrassés de toucher la poitrine d’une femme sans son consentement ;
  • ils pourraient aussi avoir peur de blesser la victime ;
  • l’arrêt cardiaque est généralement associé aux hommes.

L’arrêt cardiaque chez la femme encore méconnu

Aujourd’hui, subsiste un cliché concernant l’arrêt cardiaque : celui d’un homme, quinquagénaire, qui se touche la poitrine avant de tomber. Cela arrive certes, mais les hommes ne sont pas les seuls concernés. Les femmes aussi peuvent être victimes d’un arrêt cardiaque. Cependant, les symptômes ne sont pas identiques et sont moins bien connus chez les femmes. Et cela explique qu’elles ne soient pas correctement prises en charge. En revanche, pour les deux autres raisons précédemment évoquées, il s’agit d’hypothèses des chercheurs canadiens qui n’ont pas encore été confirmées par des travaux.

Laisser un commentaire

Nous contacter

Envoyez nous un message et nous y répondrons dans les plus brefs délais.

Regénérer captcha captcha txt