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Comme nous l’avions évoqué dans un précédent article, le statut de « citoyen sauveteur » a été officiellement créé en France, par la loi du 3 juillet 2020. Mais concrètement, pour les Français, que change l’entrée en vigueur de ce statut ? Et quelles seront les conséquences de ce texte ? En fait, les objectifs sont assez simples : encourager des témoins à porter secours à des personnes victimes d’un arrêt cardiaque en les protégeant et mieux sensibiliser la population au secourisme. Pour cela, plusieurs actions vont être mises en place et les sanctions en cas de dégradation ou de vol d’un défibrillateur sont désormais plus sévères.

Une meilleure protection des personnes portant secours à des victimes

En matière de formation aux gestes qui sauvent, la France fait partie des mauvaises élèves. Les citoyens sont encore peu nombreux à savoir porter secours et surtout, à oser le faire. Or, chaque année, l’arrêt cardiaque inopiné concerne entre 40 000 et 50 000 personnes, avec un taux de survie de 5%. Un chiffre très bas, que l’on pourrait pourtant améliorer en encourageant les témoins à utiliser un défibrillateur et/ou à réaliser un massage cardiaque. Cependant, souvent, ils hésitent à agir de peur de mal faire, de causer des dommages corporels, voire d’aggraver l’état du malade. Des craintes qu’il est impératif de lever car en cas d’arrêt cardiaque, ne rien faire est pire que tout. Seulement, par peur des représailles, des témoins peuvent préférer ne pas intervenir. D’où la nécessité de créer ce statut de « citoyen sauveteur ». Ainsi, toute personne portant secours à une autre bénéficie « de la qualité de collaborateur occasionnel du service public » et est donc protégée par l’Etat. Cela signifie une exonération de toute responsabilité civile, sauf bien sûr « en cas de faute lourde ou intentionnelle ». La loi du 3 juillet 2020 accorde donc une protection aux « citoyens sauveteurs », comme cela existe dans d’autres pays.

Une sensibilisation renforcée aux gestes qui sauvent

Avec ce texte, le législateur veut encourager les Français à agir pour sauver des vies. C’est pourquoi, outre la création de ce statut, d’autres mesures sont entrées en vigueur. Une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque et de sensibilisation aux gestes qui sauvent va être instaurée par exemple. De même, les élèves seront sensibilisés aux premiers secours lors de leur scolarité. Seront également concernés par cette sensibilisation les salariés avant leur départ à la retraite, les juges sportifs et les arbitres. Les modalités de ces actions devraient être prochainement précisées par décret. En outre, la loi durcit les sanctions encourues en cas de vol et de dégradation des équipements destinés à prodiguer les premiers secours (les défibrillateurs principalement, qui font régulièrement l’objet d’incivilités en France).

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