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Utiliser des drones pour porter plus rapidement secours à des victimes est une idée qui, petit à petit, commence à se concrétiser. En effet, ces engins volants ont la capacité de pouvoir se faufiler dans des endroits difficiles d’accès et peuvent donc être utiles pour secourir des personnes en situation de danger, ou en arrêt cardiaque par exemple. C’est en tout cas le projet des chercheurs de l’institut Karolinska, en Suède, qui ont mené une expérience pendant plusieurs mois dont les résultats ont été présentés lors du congrès 2021 de la Société européenne de cardiologie (ESC). D’après leur étude, les drones seraient plus rapides que des ambulances pour acheminer des défibrillateurs en cas d’appel aux services d’urgences.

Un projet-pilote aux résultats encourageants

En cas d’arrêt cardiaque, le message cardiaque et l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE) augmentent les chances de survie. C’est d’ailleurs pour cela qu’en France, depuis quelques années, l’accent est mis sur le déploiement de ces appareils et sur leur mise à disposition dans des lieux accessibles à tous. Néanmoins, cela ne suffit pas car il arrive que des arrêts cardiaques surviennent loin de tout DAE. Et cela ne concerne pas uniquement la France. C’est pourquoi, des chercheurs suédois ont voulu mener une expérience, en collaboration avec le service d’urgence national et un opérateur de drones. Ainsi, ils ont pu faire des essais dans des conditions réelles dans deux villes situées dans l’ouest de la Suède, Gothenburg et Kungälv, au cours de l’été 2020.
Pendant 4 mois, quand un appel pour une crise cardiaque nécessitait l’envoi d’une ambulance, un drone transportant un défibrillateur était également envoyé sur place. Au total, 12 vols ont été réalisés avec un taux d’arrivée effective sur les lieux de 92%. Et dans 64% des cas, le DAE était livré par le drone 1 minute et 52 secondes avant l’arrivée de l’ambulance et des secouristes. Cela paraît peu et pourtant, ce petit délai d’1 minute et 52 secondes peut tout changer pour la victime d’un arrêt cardiaque.

Des nouvelles technologies pouvant contribuer à sauver plus de vies

Pour la co-auteure de cette étude, le Dr Sofia Schierbeck, cette expérience prouve « qu’il est possible d’utiliser des drones pour transporter des défibrillateurs de manière sûre, avec précision, pour de véritables urgences ». Bien sûr, dans l’immédiat, des ajustements doivent être apportés à ce projet-pilote. Par exemple, il faut que les opérateurs des services des numéros d’urgence soient capables de guider les témoins d’un arrêt cardiaque pour qu’ils puissent se servir rapidement et correctement des DAE livrés par des drones. De même, cette expérimentation a été menée en ville, dans un rayon d’action plus faible que si elle avait été faite dans une zone rurale par ex, et lorsque les conditions météorologiques permettaient le vol des drones.
Cependant, si cette étude n’est pas la première à démontrer l’efficacité de ces engins volants, elle confirme leur efficacité, ce qui est plutôt encourageant. Et d’ici quelques années, grâce aux nouvelles technologies qui seront développées, ils seront sans aucun doute encore plus fiables et innovants.

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