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Et si, dans certains cas, à la place d’une peine d’emprisonnement, les condamnés participaient à un stage de secourisme ? Une alternative désormais possible dans les Landes. En effet, le 10 mai 2021, une convention prévoyant ce dispositif a été signée entre le tribunal judiciaire de Dax, l’Association départementale d’aide aux victimes et de médiation (Adavem) et les pompiers landais. Ainsi, le tribunal dacquois pourra proposer à des délinquants condamnés d’apprendre les gestes qui sauvent afin d’éviter une autre peine. Si ce n’est pas une nouveauté, puisque l’alternative à la peine est prévue à l’article 131-5-1 du code pénal, cette convention innove tout de même en proposant des stages de citoyenneté « actifs ».

Un stage de citoyenneté plutôt qu’un emprisonnement

L’article 131-5-1 stipule qu’à la place d’un emprisonnement, la juridiction peut demander à un condamné d’accomplir « un stage de citoyenneté, tendant à l’apprentissage des valeurs de la République et des devoirs du citoyen ». Cependant, pour le procureur de la République de Dax, ce stage reste théorique et il arrive que les participants ne soient guère actifs et se contentent de rester assis et d’écouter. En revanche, avec une formation au secourisme, les délinquants sont responsabilisés, ils doivent participer, être acteurs. Le procureur explique également, dans une interview à France Bleu Gascogne, qu’avec ce dispositif, « on est vraiment au cœur de la citoyenneté parce que, quand on évoque les premiers secours, c’est évidemment être citoyen ».

Des formations permettant d’obtenir un diplôme, le PSC1

Ce stage de secourisme est destiné principalement aux jeunes majeurs dont la peine d’emprisonnement est aménageable, et leur permet d’obtenir le PSC1, diplôme de Prévention et secours civiques de niveau 1. Pour la directrice de l’Adavem des Landes, ce diplôme est un atout car il peut s’inscrire dans un projet d’insertion professionnelle. Organisée dans les casernes landaises, par des pompiers, cette formation sera payante. Sa somme, 200€, devra être réglée par les condamnés. De même, en formant les délinquants, on augmente le nombre de personnes connaissant les gestes qui sauvent et capables de les réaliser en cas d’accident. Pour les pompiers, ce partenariat est donc une bonne nouvelle car cela leur offre la possibilité de former de nouveaux citoyens au secourisme et de « pallier au manque de civisme », comme l’indiquait le président de l’Union des sapeurs-pompiers des Landes au journal Sud Ouest.

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