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Aujourd’hui, quand une femme est victime d’un arrêt cardiaque, ses chances de survie sont plus faibles que celles d’un homme. En cause, une méconnaissance des facteurs de risque et la réticence de certains témoins à réaliser un massage cardiaque sur des femmes. Or, en France, les maladies cardiovasculaires sont l’une des principales causes de mortalité féminine. Pour remédier à cette situation, des campagnes de communication et d’information ont été mises en place. Mais force est de constater que ce n’est pas suffisant. Et il semblerait que la France ne soit pas le seul pays concerné. Ainsi, aux Etats-Unis, une agence de publicité new-yorkaise a, en partenariat avec l’organisation United State of Women, eu l’idée de concevoir un mannequin équipé d’une poitrine de femme pour les formations aux premiers secours.

Un mannequin féminin pour lutter contre des préjugés

Baptisée « Womanikin », cette invention est, en fait, un gilet amovible, qui se place sur un mannequin de secourisme. Et ce dernier, en reprenant la forme des seins d’une femme, permet aux stagiaires, lors des formations au secourisme, d’apprendre à réaliser un massage cardiaque sur une poitrine. En effet, selon plusieurs études, dont une menée par l’Université de Pennsylvanie, les témoins d’un arrêt cardiaque sont plus réticents à l’idée de masser une femme car il faut lui toucher les seins et ils ont peur d’avoir un geste inapproprié ou de mal faire. Avec ce gilet, il serait donc possible de changer les mentalités et d’intégrer (enfin) la poitrine féminine pendant les séances pratiques des formations aux premiers secours. Dès lors, les stagiaires ne seraient plus uniquement formés sur des torses plats. D’autant que ce gilet amovible « Womanikin », peut être fabriqué puisque sur le site dédié, il est possible de télécharger gratuitement le patron. Et pour sa fabrication, nul besoin de matériaux spécifiques. Par conséquent, tout organisme de formation intéressé peut en profiter.

Les symptômes d’un arrêt cardiaque chez une femme

Outre le fait que toucher les seins d’une femme victime d’un arrêt cardiaque puisse constituer une gêne pour des témoins, un autre problème se pose : la méconnaissance des signes d’un arrêt cardiaque féminin. Ces derniers étant différents de ceux des hommes, il arrive que des victimes féminines passent à côté de leurs symptômes, retardant ainsi leur prise en charge. C’est pourquoi il est également indispensable de mieux informer le grand public. Pour rappel, un arrêt cardiaque chez une femme peut se traduire, par exemple, par une fatigue persistante, des difficultés à respirer, des nausées ou vomissements, des douleurs dans l’estomac, le cou, la mâchoire ou le haut du dos, ou encore des essoufflements et palpitations lors d’un effort. Et en cas d’apparition de ces symptômes, contacter les secours est le premier geste à adopter.

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